Au diable, les vases clos ! Vive la diversité au service de la cocréation
Comment la société Gumption favorise-t-elle la culture de cocréation ? Pour y parvenir, il faut une combinaison adéquate de collaborateurs et d’entreprises.
Comment la société Gumption favorise-t-elle la culture de cocréation ? Pour y parvenir, il faut une combinaison adéquate de collaborateurs et d’entreprises. Marcel van Buren (Co-creation Business Partner) et Roel Van De Wiele (Co-creation People Coach) débattent de la vision d’entreprise de Gumption.
Un coup d'œil en coulisses
Marcel van Buren et Roel Van De Wiele sont tous deux actifs à des niveaux différents du spectre de la cocréation. Marcel participe aux décisions d’investissement et de désinvestissement de Gumption dans les entreprises. Il optimise ainsi le potentiel cocréatif entre les entreprises du groupe. Roel, quant à lui, institue la culture interne de cocréation. Par le biais de méthodes de coaching, il dynamise la collaboration entre les équipes et les entrepreneurs. Ensemble, ils offrent un regard unique sur la vision de cocréation chez Gumption.
Roel Van De Wiele : « Nous traversons une période d’acquisistion d’entreprises. L’art n’est plus de conclure un contrat, mais de trouver ce contrat. Comment trouvez-vous les investissements idéaux pour Gumption ? »
Marcelvan Buren : « Cela dépend. Parfois, ce sont les entrepreneurs qui viennent à nous pour nous présenter leur stratégie commerciale ou une entreprise dont ils souhaitent développer les activités. Parfois, ce sont des intermédiaires qui nous contactent, comme les banques et les conseillers en financement d’entreprise. Nous cherchons aussi des opportunités. Nous essayons par exemple de trouver un partenaire complémentaire à une entreprise du groupe. Ou encore de mettre le pied dans un nouveau marché ou segment de marché. »
Roel Van De Wiele : « Nous traversons une période d’acquisistion d’entreprises. L’art n’est plus de conclure un contrat, mais de trouver ce contrat. Comment trouvez-vous les investissements idéaux pour Gumption ? »
Marcelvan Buren : « Cela dépend. Parfois, ce sont les entrepreneurs qui viennent à nous pour nous présenter leur stratégie commerciale ou une entreprise dont ils souhaitent développer les activités. Parfois, ce sont des intermédiaires qui nous contactent, comme les banques et les conseillers en financement d’entreprise. Nous cherchons aussi des opportunités. Nous essayons par exemple de trouver un partenaire complémentaire à une entreprise du groupe. Ou encore de mettre le pied dans un nouveau marché ou segment de marché. »
Roel : « Les entreprises candidates doivent-elles satisfaire à certaines exigences ? »
Marcel : « Au cours de ces 18 derniers mois, j’ai lu plus de 125 dossiers d’investissement. J’en ai rejeté plusieurs sur la base de certains paramètres financiers. Je m’intéresse aussi à la culture de l’entreprise. Il faut évidemment que les entreprises candidates nous correspondent. Avant de nous pencher sur les aspects financiers, nous devons nous assurer que les entrepreneurs et leur entreprise pourront s’intégrer dans la culture de Gumption. C’est pourquoi nous commençons toujours par un test ADN. S'il n'y a pas de déclic, nous ne lançons pas les négociations. Ça n’a pas de sens. Nous ne sommes pas un fonds d’investissement. C’est une différence fondamentale par rapport aux autres holdings. Il arrive qu’une entreprise représente un bon investissement financier, mais elle n’est pas pour autant un bon match pour Gumption. »
« Il y a encore un critère sur lequel nous ne dérogeons pas. Il ne doit pas y avoir de concurrence interne entre les entreprises du groupe Gumption. C’est la condition sine qua non pour maximiser le potentiel de cocréation. Pour unir nos forces au service de nos clients et de nos partenaires, nous devons agir ouvertement et travailler en toute transparence. Si plusieurs entreprises font la même chose et sont intéressées par le même client, elles ne pourront pas être entièrement sincères et franches. C’est là que Gumption fait la différence. Nous ne changerons pas cet ADN. »
Roel : « Quel profil d’entreprise recherche Gumption actuellement ? »
Marcel : « Nous voulons développer nos activités dans de nouvelles régions et dans des domaines dans lesquels nous avons déjà une certaine expertise. C’est pourquoi nous nous tournons vers l’avenir. Quels défis se profilent à l’horizon de nos clients ? L’accent est mis sur l’élargissement de la diversité afin de renforcer l’offre complémentaire de Gumption. »
Quels défis se profilent à l’horizon de nos clients ? L’accent est mis sur l’élargissement de la diversité afin de renforcer l’offre complémentaire de Gumption.
Roel : « Est-ce que Gumption a des objectifs de croissance bien précis ? »
Marcel : « Nous avons pour ambition de doubler notre chiffre d’affaires actuel d’ici 2025. C’est un objectif ambitieux dans le contexte actuel. Mais nous n’avons pas fixé le nombre d’entreprises dans lesquelles nous voulons investir. Bien sûr investir dans plusieurs petites entreprises demande plus de temps. Mais un rachat plus conséquent aurait plus de répercussions sur la culture de l’entreprise. Par ailleurs, nous continuons à investir dans les entreprises déjà actives au sein du groupe. C’est aussi une dynamique importante pour réaliser nos ambitions. »
Roel Van De Wiele : « Quels sont les paramètres qui poussent Gumption à se désinvestir et se séparer d’une entreprise ? »
Marcel : « Jusqu’à présent, une raison principale a toujours dominé : l’entreprise avait plus d'opportunités en dehors de Gumption. Par exemple, une entreprise qui a des ambitions internationales. Aujourd'hui, en dehors du Benelux, Gumption ne dispose pas du réseau ni de la capacité financière pour soutenir ces ambitions. Quoi de plus beau dès lors que de chercher ensemble un partenaire financier externe ? L’esprit d’entreprise peut aussi être un élément déclencheur. Parfois, les entrepreneurs souhaitent simplement voler de leurs propres ailes. »
Roel : « Comment voyez-vous Gumption d’ici dix ans ? »
Marcel : « Je vois Gumption comme un écosystème dynamique qui poursuivra son développement à travers les générations. Des entreprises quitteront le groupe, et d’autres le rejoindront. Certains actionnaires réduiront leur participation ou quitteront le groupe. De nouveaux s’y investiront. Le groupe est en constante évolution. C’est aussi ça la force de Gumption. »
Marcel : « Cela nous ramène à notre culture d’entreprise. Comment la décririez-vous ? »
Roel : « Gumption entretient une culture ouverte d’entreprise. C’est un environnement dans lequel on peut faire des erreurs, et il y a une véritable volonté d’écoute mutuelle. Les fondateurs de Gumption sont ouverts à toutes les opinions. C’est génial ! Tout le monde a sa chance. Il faut oser le faire. Ici, on est jugé sur ses compétences, et non sur ses origines ou son parcours. Plus il y a de diversité, plus on libère de potentiel. Cela prévaut également sur le terrain. Les valeurs de Gumption vivent réellement au sein du groupe. Ce ne sont pas des slogans vides de sens. »
« La cocréation est le point de départ de la culture de Gumption. Comment pouvons-nous stimuler les équipes et les chefs d’entreprise à transcender leurs propres intérêts ? C’est un défi perpétuel, car l’homme aime voir le monde de son propre point de vue. »
Marcel : « Cela nous ramène à notre culture d’entreprise. Comment la décririez-vous ? »
Roel : « Gumption entretient une culture ouverte d’entreprise. C’est un environnement dans lequel on peut faire des erreurs, et il y a une véritable volonté d’écoute mutuelle. Les fondateurs de Gumption sont ouverts à toutes les opinions. C’est génial ! Tout le monde a sa chance. Il faut oser le faire. Ici, on est jugé sur ses compétences, et non sur ses origines ou son parcours. Plus il y a de diversité, plus on libère de potentiel. Cela prévaut également sur le terrain. Les valeurs de Gumption vivent réellement au sein du groupe. Ce ne sont pas des slogans vides de sens. »
« La cocréation est le point de départ de la culture de Gumption. Comment pouvons-nous stimuler les équipes et les chefs d’entreprise à transcender leurs propres intérêts ? C’est un défi perpétuel, car l’homme aime voir le monde de son propre point de vue. »
Marcel : « Est-il difficile de changer les comportements ? »
Roel : « Pour beaucoup de gens, l’avenir s’inscrit dans le prolongement du passé. C’est dommage ! Au sein de Gumption, nous sommes persuadés que tout le monde a la volonté d’œuvrer ensemble. Nous encourageons et favorisons la collaboration de toutes sortes de façons. Par exemple en extrayant les gens d’un contexte trop étroit et en les aidant à développer une vision plus large. J’utilise à cette fin différents moyens : de l’accompagnement individuel au coaching en groupe en passant par les conférences. »
Marcel : « Quelle est la plus grande menace pour la culture d’entreprise de Gumption ? »
Roel : « La routine et le business as usual. Continuer à faire les choses comme nous l’avons toujours fait. Ce n’est pas ce que nous voulons, mais nous le faisons tous. Pourquoi ? À cause de l’écho. Si nous nous entourons de personnes qui nous ressemblent, nous continuons à entendre ce que nous voulons entendre. L’homogénéité est notre ennemi numéro un. Souvent, la croissance est à portée de main, mais l’écho nous empêche de le voir. En misant sur la diversité, il est plus facile de concrétiser une vision commune. La diversité a aussi déterminé le choix des actionnaires. »
Si nous nous entourons de personnes qui nous ressemblent, nous continuons à entendre ce que nous voulons entendre. En misant sur la diversité, il est plus facile de concrétiser une vision commune.
Marcel : « Quelle est la meilleure méthode pour entreprendre avec succès ? »
Roel : « Il ne faut pas trop se focaliser sur le score pendant le match, sinon on oublie de jouer. Si vous dirigez votre entreprise au moyen de tableaux Excel, vous n’excellerez jamais. Les chiffres sont des outils fantastiques pour garder le cap. Mais pour avancer, il faut regarder devant soi et éviter de trop regarder le tableau de bord. »
« Quand les gens sont-ils les plus performants ? Lorsqu’ils doivent surmonter un obstacle. Dans leur zone de confort, les gens ont tendance à bouger beaucoup moins. Le contexte ne doit pas être éprouvant ni ennuyeux, mais il doit être motivant et stimulant. »
Marcel : « Quelle est la meilleure méthode pour entreprendre avec succès ? »
Roel : « Il ne faut pas trop se focaliser sur le score pendant le match, sinon on oublie de jouer. Si vous dirigez votre entreprise au moyen de tableaux Excel, vous n’excellerez jamais. Les chiffres sont des outils fantastiques pour garder le cap. Mais pour avancer, il faut regarder devant soi et éviter de trop regarder le tableau de bord. »
« Quand les gens sont-ils les plus performants ? Lorsqu’ils doivent surmonter un obstacle. Dans leur zone de confort, les gens ont tendance à bouger beaucoup moins. Le contexte ne doit pas être éprouvant ni ennuyeux, mais il doit être motivant et stimulant. »
Marcel : « Est-ce que Gumption dispose de suffisamment de stimuli pour poser des choix judicieux d’évolution ? »
Roel : « Je pense que oui. Parce que nous organisons notre propre opposition en notre sein. Personne dans le groupe n’a peur de faire part d’avis divergents. Gumption a intégré récemment un investisseur externe. Ce n’était pas nécessaire sur le plan financier. Pourtant, nous l’avons fait : nous sommes convaincus que celui-ci sera bénéfique au développement du groupe. Ce choix nous incite à montrer le meilleur de nous-mêmes et nous pousse en dehors de notre zone de confort. La conjoncture du marché nous incite aussi à rester vigilants. »
Marcel : « Si Gumption était une personne, comment la décririez-vous ? »
Roel : « Un filou aux mille et une qualités. Il faut être un peu filou pour oser entreprendre. Mais il faut aussi de nombreuses qualités pour faire ce qu'il faut et faire les bons choix. »
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